samedi 30 mars 2019

La Traduction : expérience et panorama.


Nous étions une trentaine venus écouter Olivier nous parler de : Traduction : expérience et panorama. Nous avons, pour l’occasion « étrenner » une nouvelle salle : la casa Consolat. Un lieu sympathique. Je regrette seulement la difficulté pour prendre des notes car il avait fallu faire l’obscurité pour voir le diaporama. Or j’aurais voulu tout noter tant l’exposé était riche.

Olivier nous a d’abord parlé de son expérience à travers la traduction d’une introduction rédigée en chinois au livre de Marc Saporta Combinaison N°1, livre dit "combinatoire ou permutationnel". Il nous a fait ressentir son émotion, lorsqu’après de nombreuses recherches il parvenait à traduire une expression difficile.

Olivier a ensuite dressé un panorama des principales questions posées par la traduction.
Il a souligné l’importance de la traduction : une langue qui n’est pas traduite court un danger mortel. Il a pris l’exemple du scots, la langue des Ecossais. La Bible ne fut traduite dans cette langue que tardivement, bien après l’anglais.
Il a évoqué l’opposition entre « sourciers » qui privilégient la fidélité à la langue source et les « ciblistes » qui privilégient l’élégance dans la langue cible. En bon sinologue, il a fait remarquer que cette opposition n’était pas irréductible mais plutôt complémentaire. Un passage particulièrement passionnant fut l’analyse d’un poème de Wang Wei : « Le Rempart des magnolias ». Le poème chinois combine un texte, une graphie et une musique (les tons). Alors comment traduire un tel poème dans une langue qui ne comporte pas les particularités du chinois? Il me semble que la seule façon, c’est de procéder à l’analyse faite par Olivier. Ce fut une grande émotion de comprendre.
J’ai trouvé particulièrement vraie la remarque selon laquelle les différentes traductions font partie de l’œuvre originale et l’enrichissent, ce qui vient contredire l’adage « traduttore, traditore ». Les traductions sont le reflet de la diversité culturelle ce qui est une nouvelle preuve de leur importance.

Voilà un exposé particulièrement riche et passionnant qui a captivé l’auditoire comme le montrent les nombreuses questions posées à l’intervenant.

Un grand bravo à Olivier. Pour moi, c’est une source d’inspiration pour ma prochaine conférence. Un grand merci à Françoise pour l’organisation.
Jean-Louis

3 commentaires:

  1. Merci Jean-Louis pour ce compte-rendu rapide et complet. J'ajoute, puisque tu n'as pas pu rester, que le goûter préparé par la Casa Consolat était fort réussi (et complété par Christiane). Cela nous a permis de rester ensemble plus longtemps et d'avoir des échanges amicaux et fructueux. Je pense que l'on pourra renouveler cette organisation.

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  2. Olivier Guédon1 avril 2019 à 11:43

    Merci pour vos compliments. J’en rougis : 不好意思 comme diraient les chinois.
    Vos commentaires sont une forme de traduction de mon exposé. Ils l’enrichissent et en deviennent une composante à part entière
    J’ai eu en fait un triple plaisir :
    • Le plaisir de traduire cette introduction
    • Le plaisir de préparer cet exposé et de commencer à étudier ce domaine passionnant qu’est la traduction.
    • Le plaisir de faire cette présentation. Et pour qu’une présentation soit réussie il faut un public (il était présent) réceptif et participatif (il était tout cela). J’ai particulièrement apprécié la remarque de Nicole sur le « coup de mistral » qui m’a permis d’enchainer sur la petite vidéo de l’éditeur anglais où l’on voit les feuilles voler.
    J’espère qu’il y aura une suite.
    Olivier

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    1. Je travaille à la suite
      Jean-Louis

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